Chapitre 17
À trois heures vingt du matin, le portable du commissaire Bellou émit les premières notes du Boléro de Ravel sans le moindre effet sur le sommeil du Nantais. À peine si ses ronflements s’atténuèrent.
Au deuxième appel, Cavalier grommela et se retourna sur le sommier aux ressorts devenus irréguliers avec le temps.
– René, téléphone…
Cavalier se leva au troisième appel et secoua un Bellou toujours ronflant.
Le commissaire répondit au quatrième appel. La voix empâtée.
– Ouais…, grommela-t-il
C’était le flic de surveillance à l’hôpital.
Il semblait affolé et ses propos parurent incohérents au commissaire.
Il fallait qu’il vienne de toute urgence. Une merde concernant Fernandi et Jeanne Collieri.
Bellou ne comprenait pas ce que venait faire Fernandi là-dedans puisqu’on l’avait perdu.
– Je ne comprends rien à ce que tu me racontes, finit-il par dire à son interlocuteur. Recommence depuis le début.
Il écouta en fronçant de plus en plus les sourcils.
– Quoi ! Vous l’avez laissé passer ?
Cavalier était de plus en plus inquiet. Il avait tout de suite compris qu’une catastrophe était survenue et était déjà en train de s’habiller.
– Faut qu’on y aille fissa ! dit le commissaire après avoir mis fin à la conversation.
– Qu’est-ce qui se passe, bordel ? Fernandi les a butées toutes les deux ?
– Pire… non, excuse-moi, mais c’est ta tante qui l’a buté. Une sacrée merde. Faut qu’on y soit au plus vite.
Ils dévalèrent l’escalier une fois Bellou habillé et se précipitèrent dans la 2 CV.
Le commissaire téléphona pendant le trajet à un de ses « contacts » corses.
– J’ai besoin d’une diversion dans l’heure sur Ajaccio. Deux trois pétards dans des lieux les plus éloignés possible de l’hosto. Je t’expliquerai plus tard.
Pierre Cavalier n’en croyait pas ses oreilles et se tourna vers Bellou alors qu’il tournait à droite pour s’engager sur le cours Napoléon.
– C’est quoi, ça ?
– Pour que les flics soient occupés ailleurs et nous laissent le temps de nettoyer.
Cavalier choisit de se concentrer sur sa conduite.
© Alain Pecunia, 2009.
Tous droits réservés.
À trois heures vingt du matin, le portable du commissaire Bellou émit les premières notes du Boléro de Ravel sans le moindre effet sur le sommeil du Nantais. À peine si ses ronflements s’atténuèrent.
Au deuxième appel, Cavalier grommela et se retourna sur le sommier aux ressorts devenus irréguliers avec le temps.
– René, téléphone…
Cavalier se leva au troisième appel et secoua un Bellou toujours ronflant.
Le commissaire répondit au quatrième appel. La voix empâtée.
– Ouais…, grommela-t-il
C’était le flic de surveillance à l’hôpital.
Il semblait affolé et ses propos parurent incohérents au commissaire.
Il fallait qu’il vienne de toute urgence. Une merde concernant Fernandi et Jeanne Collieri.
Bellou ne comprenait pas ce que venait faire Fernandi là-dedans puisqu’on l’avait perdu.
– Je ne comprends rien à ce que tu me racontes, finit-il par dire à son interlocuteur. Recommence depuis le début.
Il écouta en fronçant de plus en plus les sourcils.
– Quoi ! Vous l’avez laissé passer ?
Cavalier était de plus en plus inquiet. Il avait tout de suite compris qu’une catastrophe était survenue et était déjà en train de s’habiller.
– Faut qu’on y aille fissa ! dit le commissaire après avoir mis fin à la conversation.
– Qu’est-ce qui se passe, bordel ? Fernandi les a butées toutes les deux ?
– Pire… non, excuse-moi, mais c’est ta tante qui l’a buté. Une sacrée merde. Faut qu’on y soit au plus vite.
Ils dévalèrent l’escalier une fois Bellou habillé et se précipitèrent dans la 2 CV.
Le commissaire téléphona pendant le trajet à un de ses « contacts » corses.
– J’ai besoin d’une diversion dans l’heure sur Ajaccio. Deux trois pétards dans des lieux les plus éloignés possible de l’hosto. Je t’expliquerai plus tard.
Pierre Cavalier n’en croyait pas ses oreilles et se tourna vers Bellou alors qu’il tournait à droite pour s’engager sur le cours Napoléon.
– C’est quoi, ça ?
– Pour que les flics soient occupés ailleurs et nous laissent le temps de nettoyer.
Cavalier choisit de se concentrer sur sa conduite.
© Alain Pecunia, 2009.
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