lundi 2 mars 2009

Noir Express : "Corses toujours" (C. C. X) par Alain Pecunia, Chapitre 9

Chapitre 9





Dès qu’ils arrivèrent aux urgences, Pierre Cavalier et Jeanne Collieri apprirent avec soulagement que les jours d’Élisa n’étaient pas en danger et qu’elle n’avait pas de traumatisme crânien. Elle s’en tirait avec une belle entaille au cuir chevelu, un léger tassement cervical et deux côtes enfoncées.
– Selon les pompiers, ç’aurait pu être pire, dit l’interne de garde, vu l’état dans lequel s’est retrouvée la voiture après le choc. Ils ont dû la désincarcérer et c’est une miraculée !
Ils ne purent la voir qu’une heure plus tard.
Elle avait la tête enturbannée et les cervicales avaient été mises en extension.
Son teint était blafard avec de grands cernes sous les yeux. Les côtes lui faisaient mal quand elle respirait.
Elle était sonnée mais vivante.
À minuit et demi, Pierre Cavalier dut faire appel à tout le savoir-faire de l’infirmière-chef, qui, par chance, connaissait bien la vieille dame, pour persuader sa tante de rentrer chez elle.
Pour la convaincre de se coucher, une fois de retour à l’appartement, ce fut une autre paire de manches.
Jeanne Collieri s’était mise en tête que sa nièce n’avait pas été victime d’un accident ordinaire. Elle n’accepta d’aller dormir que lorsque son neveu finit par admettre – de guerre lasse – qu’elle avait raison.



© Alain Pecunia, 2009.
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