Chapitre 20
Isabelle Cavalier n’était rentrée chez elle qu’à deux heures et demie après avoir fait le point sur les meurtres avec le commissaire principal Derosier.
La vaisselle du repas de Noël avait été faite mais restait empilée sur la table et le plan de travail de la cuisine. En attente de rangement. Les bouteilles vides, elles, étaient sagement alignées sur le côté du réfrigérateur, mais personne n’avait songé à les descendre à la poubelle.
Une odeur de cigare froid persistait dans l’appartement. Signe incontestable que Gilbert Lenoir et son mari avaient profité de son absence pour se livrer à ce qu’elle appelait leur « vice ». Et ils avaient dû en fumer plus d’un au vu de l’odeur de sent-bon à la lavande qu’ils avaient généreusement vaporisé et qui se mêlait de façon infecte à celle du cigare.
Isabelle maugréa et n’eut aucune mauvaise conscience de réveiller son mari lorsqu’elle se coucha en le repoussant de son côté d’un coup de coude.
Elle s’endormit en pensant à son entretien avec Derosier.
Les consignes étaient claires.
Rien ne devait filtrer sur la personnalité des victimes qui permît à la presse de se lancer dans des « élucubrations ».
Des meurtres isolés concernant des individus sans histoire.
Point barre.
Une malheureuse coïncidence dans le modus operandi.
Mais pas plus inquiétant que cette curieuse manie des jeunes de certains quartiers, qui tournait en rituel anodin lors de festivités, de brûler des véhicules par dizaines.
– D’ailleurs, avait ajouté Derosier, il faut leur reconnaître leur prudence et leur délicatesse à ces jeunes. Ils n’ont encore jamais brûlé leurs propriétaires avec.
Isabelle Cavalier ne supportait pas l’humour du commissaire principal Derosier.
© Alain Pecunia, 2009.
Tous droits réservés.
Isabelle Cavalier n’était rentrée chez elle qu’à deux heures et demie après avoir fait le point sur les meurtres avec le commissaire principal Derosier.
La vaisselle du repas de Noël avait été faite mais restait empilée sur la table et le plan de travail de la cuisine. En attente de rangement. Les bouteilles vides, elles, étaient sagement alignées sur le côté du réfrigérateur, mais personne n’avait songé à les descendre à la poubelle.
Une odeur de cigare froid persistait dans l’appartement. Signe incontestable que Gilbert Lenoir et son mari avaient profité de son absence pour se livrer à ce qu’elle appelait leur « vice ». Et ils avaient dû en fumer plus d’un au vu de l’odeur de sent-bon à la lavande qu’ils avaient généreusement vaporisé et qui se mêlait de façon infecte à celle du cigare.
Isabelle maugréa et n’eut aucune mauvaise conscience de réveiller son mari lorsqu’elle se coucha en le repoussant de son côté d’un coup de coude.
Elle s’endormit en pensant à son entretien avec Derosier.
Les consignes étaient claires.
Rien ne devait filtrer sur la personnalité des victimes qui permît à la presse de se lancer dans des « élucubrations ».
Des meurtres isolés concernant des individus sans histoire.
Point barre.
Une malheureuse coïncidence dans le modus operandi.
Mais pas plus inquiétant que cette curieuse manie des jeunes de certains quartiers, qui tournait en rituel anodin lors de festivités, de brûler des véhicules par dizaines.
– D’ailleurs, avait ajouté Derosier, il faut leur reconnaître leur prudence et leur délicatesse à ces jeunes. Ils n’ont encore jamais brûlé leurs propriétaires avec.
Isabelle Cavalier ne supportait pas l’humour du commissaire principal Derosier.
© Alain Pecunia, 2009.
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