Chapitre 17
Gérard Collin sortit du bureau du capitaine Cavalier aux environs de minuit et quart.
Le lieutenant envoyé au domicile des Berthon avait téléphoné vers vingt-trois heures cinquante.
Le couple Berthon était chez lui et tout allait bien.
Alain Berthon refusait toute protection pour la nuit.
Isabelle Cavalier demanda au lieutenant de convoquer M. Berthon au Quai des Orfèvre pour la fin de matinée.
Elle n’avait plus rien à tirer de l’imprimeur et elle lui proposa de le faire raccompagner chez lui.
Collin avait accepté. Il passerait chercher sa voiture à Saint-Ouen dans la journée.
Dans la voiture banalisée qui le ramenait chez lui après une nuit blanche et une journée qui s’était terminée en épouvante, il tenta d’appeler chez lui pour rassurer sa femme et demander des nouvelles des « petits ». Mais la ligne du poste fixe était occupée et il était tombé sur le répondeur quand il essaya de joindre Josy sur son portable.
Gérard Collin avait hâte de se retrouver à l’abri du cocon familial et de pouvoir se barricader dans son pavillon en attendant de joindre Alain.
Il fut rassuré quand il arriva devant chez lui.
Tous les volets étaient fermés, excepté ceux du salon qui donnait sur le devant. Mais il était éclairé et l’on voyait les reflets du téléviseur qui fonctionnait.
Josy avait laissé allumés le lampadaire du jardinet et la lanterne au-dessus de la porte d’entrée.
– Je vous accompagne, dit le policier qui était sorti de la voiture en même temps que lui.
– Non, non. Ce n’est pas la peine. Tout va bien, protesta Gérard Collin.
Le policier haussa les épaules.
– Comme vous voudrez. Mais j’attends que vous soyez rentré dans votre pavillon avant de repartir.
Gérard Collin poussa le portail qui était resté entrouvert et se propulsa le ventre en avant à travers le jardinet.
Arrivé en haut des trois marches du perron, il appuya sur la sonnette et tourna aussitôt la poignée de la porte qui n’était pas fermée à clé.
Le son du téléviseur le rassura définitivement.
Josy était en train de regarder Autant en emporte le vent. Il en reconnaissait la musique.
Ils s’étaient acheté un lecteur de DVD pour leur Noël et les « petits » avaient offert à leur mère son film culte.
Gérard Collin entrouvrit la porte et se retourna vers le policier en lui faisant un signe de la main.
Tout allait bien.
Il referma la porte derrière lui et s’avança en souriant vers le salon.
Josy allait être surprise !
Il sentit comme une drôle d’odeur.
Le policier avait redémarré. Le hurlement terrifié de Gérard Collin ne pouvait pas lui parvenir.
© Alain Pecunia, 2009.
Tous droits réservés.
Gérard Collin sortit du bureau du capitaine Cavalier aux environs de minuit et quart.
Le lieutenant envoyé au domicile des Berthon avait téléphoné vers vingt-trois heures cinquante.
Le couple Berthon était chez lui et tout allait bien.
Alain Berthon refusait toute protection pour la nuit.
Isabelle Cavalier demanda au lieutenant de convoquer M. Berthon au Quai des Orfèvre pour la fin de matinée.
Elle n’avait plus rien à tirer de l’imprimeur et elle lui proposa de le faire raccompagner chez lui.
Collin avait accepté. Il passerait chercher sa voiture à Saint-Ouen dans la journée.
Dans la voiture banalisée qui le ramenait chez lui après une nuit blanche et une journée qui s’était terminée en épouvante, il tenta d’appeler chez lui pour rassurer sa femme et demander des nouvelles des « petits ». Mais la ligne du poste fixe était occupée et il était tombé sur le répondeur quand il essaya de joindre Josy sur son portable.
Gérard Collin avait hâte de se retrouver à l’abri du cocon familial et de pouvoir se barricader dans son pavillon en attendant de joindre Alain.
Il fut rassuré quand il arriva devant chez lui.
Tous les volets étaient fermés, excepté ceux du salon qui donnait sur le devant. Mais il était éclairé et l’on voyait les reflets du téléviseur qui fonctionnait.
Josy avait laissé allumés le lampadaire du jardinet et la lanterne au-dessus de la porte d’entrée.
– Je vous accompagne, dit le policier qui était sorti de la voiture en même temps que lui.
– Non, non. Ce n’est pas la peine. Tout va bien, protesta Gérard Collin.
Le policier haussa les épaules.
– Comme vous voudrez. Mais j’attends que vous soyez rentré dans votre pavillon avant de repartir.
Gérard Collin poussa le portail qui était resté entrouvert et se propulsa le ventre en avant à travers le jardinet.
Arrivé en haut des trois marches du perron, il appuya sur la sonnette et tourna aussitôt la poignée de la porte qui n’était pas fermée à clé.
Le son du téléviseur le rassura définitivement.
Josy était en train de regarder Autant en emporte le vent. Il en reconnaissait la musique.
Ils s’étaient acheté un lecteur de DVD pour leur Noël et les « petits » avaient offert à leur mère son film culte.
Gérard Collin entrouvrit la porte et se retourna vers le policier en lui faisant un signe de la main.
Tout allait bien.
Il referma la porte derrière lui et s’avança en souriant vers le salon.
Josy allait être surprise !
Il sentit comme une drôle d’odeur.
Le policier avait redémarré. Le hurlement terrifié de Gérard Collin ne pouvait pas lui parvenir.
© Alain Pecunia, 2009.
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