mercredi 27 octobre 2010

Noir Express : "Une putain d'histoire" (C. C. XVI) par Alain Pecunia, Chapitre 36

Chapitre 36





Le commissaire principal Bellou, de la direction régionale des Renseignements généraux des Pays de la Loire, ne fut jamais nommé divisionnaire.
Il ne put expliquer la présence du corps déchiqueté de son fils dans sa propre cave. Mais il était évident qu’il n’avait pas pu le bouffer lui-même.
Le cadavre avait dû être transporté là par des individus qui ne furent jamais identifiés. Pour une raison quelconque, ils en voulaient au commissaire en particulier et à la police en général.
Probablement les complices du fils Bellou lors du meurtre de sa grand-mère.
Une vengeance sordide. Sûrement que Jacques-Henri Bellou ne les avait pas dédommagés comme promis de leur aide.
Mais les prélèvements d’ADN ne révélèrent que la présence du fils Bellou sur les lieux du crime.
Le commisaire René Bellou s’abstint de mentionner l’existence de ses filles.
La hiérarchie lui conseilla fermement de se faire hospitaliser en maison de repos après qu’il eut tenté d’étrangler le capitaine Breton dans son bureau.
Par égard aux épreuves successives subies ces derniers temps par le commissaire Bellou, on conseilla également fermement au capitaine de ne pas porter plainte.
– Mais il est devenu complètement dingue ! protesta en vain Breton. Je venais juste de lui dire que c’était pas de bol pour sa nomination et il m’a sauté dessus comme un forcené. J’aurais été attaqué par un doberman que ça aurait pas été pire !



« Le sanglot de Satan dans l’ombre continue. »
Hugo, Victor.



© Alain Pecunia, 2010.
Tous droits réservés.

Aucun commentaire: