Chapitre
23
Chloé, encore en état de choc, tendit la lettre à sa sœur vautrée sur le lit.
– Lis !
Zoé parcourut rapidement la lettre pour arriver au dernier paragraphe.
– Ben quoi ! On fait un chouette héritage qui va nous sortir de cette galère et de ce trou…
– En bas de la première page, t’as lu avec qui on le partage ?
Zoé retourna au premier feuillet et lut attentivement le paragraphe en question.
– Merde ! fit-elle. C’est pas croyable… Un frère, on a un frère… Putain ! Et tout ce qu’on a fait avec lui…, poursuivit Zoé songeuse. Tu te rends compte, notre frère…
– Demi ! la coupa sèchement sa sœur en s’asseyant sur l’une des deux chaises de la chambrette.
Un long silence s’instaura. Que Zoé rompit la première.
– Et dire que tu as voulu le tuer ! dit-elle d’un ton de reproche.
Chloé redressa la tête et la fixa froidement.
– Je ne le regrette pas. De toute façon, c’était lui ou nous.
– Oui, mais, maintenant, on peut s’expliquer avec lui. Et il a dû recevoir la même lettre que nous et apprendre que nous sommes frère et sœurs.
Chloé se leva et arracha la lettre des mains de sa sœur.
– Là ! dit-elle en tapotant du doigt le second feuillet. C’est écrit noir sur blanc. Le notaire dit qu’il n’a pas encore pu localiser le nouveau domicile de Jacques-Henri depuis son départ du 1er RIMA et il nous demande si nous serions en rapport avec lui… Donc il n’est pas encore au courant, conclut-elle en tendant la lettre à sa sœur.
– On n’a qu’à le retrouver et lui expliquer, dit Zoé avec conviction.
Mais Chloé ne l’écoutait pas.
Elle avait appris coup sur coup qu’elles avaient une famille sans le savoir. Leur grand-mère maternelle et Jacques-Henri Bellou. Et leur mère ne leur avait jamais parlé ni de l’un ni de l’autre.
Une grand-mère qui laissait des biens. Une villa à Pornichet, un immeuble de rapport à La Baule et des actions. Alors que leur mère avait traîné une vie misérable de rade minable en bouge d’alcoolos. Allant jusqu’à prostituer ses propres filles.
Une question commençait à l’obséder. Qui était Bellou ? Pas le fils, mais le père.
© Alain Pecunia, 2010.
Tous droits réservés.
Chloé, encore en état de choc, tendit la lettre à sa sœur vautrée sur le lit.
– Lis !
Zoé parcourut rapidement la lettre pour arriver au dernier paragraphe.
– Ben quoi ! On fait un chouette héritage qui va nous sortir de cette galère et de ce trou…
– En bas de la première page, t’as lu avec qui on le partage ?
Zoé retourna au premier feuillet et lut attentivement le paragraphe en question.
– Merde ! fit-elle. C’est pas croyable… Un frère, on a un frère… Putain ! Et tout ce qu’on a fait avec lui…, poursuivit Zoé songeuse. Tu te rends compte, notre frère…
– Demi ! la coupa sèchement sa sœur en s’asseyant sur l’une des deux chaises de la chambrette.
Un long silence s’instaura. Que Zoé rompit la première.
– Et dire que tu as voulu le tuer ! dit-elle d’un ton de reproche.
Chloé redressa la tête et la fixa froidement.
– Je ne le regrette pas. De toute façon, c’était lui ou nous.
– Oui, mais, maintenant, on peut s’expliquer avec lui. Et il a dû recevoir la même lettre que nous et apprendre que nous sommes frère et sœurs.
Chloé se leva et arracha la lettre des mains de sa sœur.
– Là ! dit-elle en tapotant du doigt le second feuillet. C’est écrit noir sur blanc. Le notaire dit qu’il n’a pas encore pu localiser le nouveau domicile de Jacques-Henri depuis son départ du 1er RIMA et il nous demande si nous serions en rapport avec lui… Donc il n’est pas encore au courant, conclut-elle en tendant la lettre à sa sœur.
– On n’a qu’à le retrouver et lui expliquer, dit Zoé avec conviction.
Mais Chloé ne l’écoutait pas.
Elle avait appris coup sur coup qu’elles avaient une famille sans le savoir. Leur grand-mère maternelle et Jacques-Henri Bellou. Et leur mère ne leur avait jamais parlé ni de l’un ni de l’autre.
Une grand-mère qui laissait des biens. Une villa à Pornichet, un immeuble de rapport à La Baule et des actions. Alors que leur mère avait traîné une vie misérable de rade minable en bouge d’alcoolos. Allant jusqu’à prostituer ses propres filles.
Une question commençait à l’obséder. Qui était Bellou ? Pas le fils, mais le père.
© Alain Pecunia, 2010.
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