samedi 9 août 2008

Noir Express : "National, toujours !" (C. C. II) par Alain Pecunia, Chapitre 20

Chapitre 20





En fin de matinée, les comptes rendus de filature de Ferniti et de Papinski n’apportèrent pas d’éléments nouveaux. Excepté le retard de dix minutes de Jean Ferniti sur son horaire habituel.
En fin d’après-midi, toujours rien. Si ce n’est que le patron du restaurant Aux Amis avait signalé à l’inspecteur commis à la surveillance des Établissements Legrand que le Ferniti lui avait paru songeur et comme abattu. Ne prononçant pas un mot de tout son déjeuner qu’il écourta.
« Je ne vois vraiment pas un type comme ça en train de préparer un nouveau meurtre. Peut-être que je fais fausse route depuis le début… En fin de compte, ce sont des minables », se dit le commissaire principal Lesieur.
Mais le doute l’assaillait toujours lorsque le dénouement d’une affaire approchait.
Il se reprit. Ce ne serait pas la première fois qu’on verrait des minables commettre un meurtre. Avec de la chance et l’aide du hasard, ils pouvaient même faire des tueurs en série.
De toute façon, depuis que le divisionnaire avait décidé, en début d’après-midi, d’avancer l’interpellation des deux clients du samedi soir au samedi matin, les dés étaient jetés.
– Assez perdu de temps comme ça, avait dit Berthier. On boucle !
Jusqu’à seize inspecteurs avaient été affectés sur les deux affaires. Il était temps de relâcher la pression sur les hommes et d’alléger le dispositif.
Le commissaire Lesieur décida de laisser deux hommes sur la cité pour la soirée et la nuit, au lieu des sept qui y étaient affectés. Et l’intervention du lendemain matin six heures s’effectuerait avec deux équipes de trois inspecteurs. Une pour chacun des clients.



© Alain Pecunia, 2008.
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