Chapitre 33
La première réaction de la police et des pompiers montreuillois fut d’attribuer cette explosion au gaz.
C’était l’évidence, à première vue, étant donné sa violence.
Une fuite qui forme une poche, et houp la boum !
Quand les corps furent découverts de dessous les gravats, plus ou moins par bouts et morceaux qu’il était difficile d’approprier précisément à son propriétaire – à qui le cervelet ou le morceau de moue ? –, on se mit à douter de l’explosion de gaz.
« On », c’est-à-dire les sapeurs-pompiers, car, curieusement, l’Intérieur semblait se désintéresser de l’affaire et trouvait satisfaisante la thèse du gaz.
Mais les pompiers s’entêtèrent et prouvèrent que les restes de sacoches avaient contenu de l’explosif. Que, curieusement, si l’on tentait de les reconstituer, ça ressemblait à l’attirail de base de tout kamikaze. Et que venaient faire ces Coran, trois pistolets automatiques et deux pistolets mitrailleurs de marque israélienne ? Et ces grenades retrouvées intactes dans une sacoche ?
L’Intérieur mit le holà et demanda aux pompiers de s’occuper de ce qui les regardait au lieu de se mettre à affoler les populations avec leurs élucubrations gratuites.
D’ailleurs, un communiqué du ministère, qui tombait à point nommé, coupa court à toute rumeur dans l’après-midi du 30 décembre.
« L’identité des cinq individus qui ont péri dans l’explosion qui s’est produite à Montreuil dans la nuit du 27 au 28 décembre n’a pu être déterminée, mais des analyses ADN sont en cours en vue de les identifier avec certitude.
« Toutefois, il est établi que ces cinq individus, inconnus des services de police, étaient liés au grand banditisme et qu’ils avaient entreposé une quantité importante d’explosifs qu’ils avaient probablement l’intention d’utiliser lors d’attaques de fourgons blindés ou de débits de tabac.
« En tout état de cause, ils auraient déclenché accidentellement l’explosion dans laquelle ils ont péri en manipulant lesdits explosifs. »
© Alain Pecunia, 2009.
Tous droits réservés.
La première réaction de la police et des pompiers montreuillois fut d’attribuer cette explosion au gaz.
C’était l’évidence, à première vue, étant donné sa violence.
Une fuite qui forme une poche, et houp la boum !
Quand les corps furent découverts de dessous les gravats, plus ou moins par bouts et morceaux qu’il était difficile d’approprier précisément à son propriétaire – à qui le cervelet ou le morceau de moue ? –, on se mit à douter de l’explosion de gaz.
« On », c’est-à-dire les sapeurs-pompiers, car, curieusement, l’Intérieur semblait se désintéresser de l’affaire et trouvait satisfaisante la thèse du gaz.
Mais les pompiers s’entêtèrent et prouvèrent que les restes de sacoches avaient contenu de l’explosif. Que, curieusement, si l’on tentait de les reconstituer, ça ressemblait à l’attirail de base de tout kamikaze. Et que venaient faire ces Coran, trois pistolets automatiques et deux pistolets mitrailleurs de marque israélienne ? Et ces grenades retrouvées intactes dans une sacoche ?
L’Intérieur mit le holà et demanda aux pompiers de s’occuper de ce qui les regardait au lieu de se mettre à affoler les populations avec leurs élucubrations gratuites.
D’ailleurs, un communiqué du ministère, qui tombait à point nommé, coupa court à toute rumeur dans l’après-midi du 30 décembre.
« L’identité des cinq individus qui ont péri dans l’explosion qui s’est produite à Montreuil dans la nuit du 27 au 28 décembre n’a pu être déterminée, mais des analyses ADN sont en cours en vue de les identifier avec certitude.
« Toutefois, il est établi que ces cinq individus, inconnus des services de police, étaient liés au grand banditisme et qu’ils avaient entreposé une quantité importante d’explosifs qu’ils avaient probablement l’intention d’utiliser lors d’attaques de fourgons blindés ou de débits de tabac.
« En tout état de cause, ils auraient déclenché accidentellement l’explosion dans laquelle ils ont péri en manipulant lesdits explosifs. »
© Alain Pecunia, 2009.
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