samedi 11 août 2012

Noir Express : Salauds de vieux !

3 000 vieux se suicident chaque année. Information sociétale importante dont la télévision a débattu cette semaine. Même le responsable du syndicat des maisons de retraite privées est monté au créneau.

Il faut sauver nos vieux qui se suicident par désespérance, en créant des postes d'assistants, de psys, etc.

Ces vieux sont inconscients, non seulement ils créent un manque à gagner, mais, en plus, ils empêchent la création d'emplois.

Il y en a même qui se suicident en mouroir !

De l'égoïsme pur et simple. Un vieux, ça doit être rentable jusqu'au bout et mourir quand il se doit en respectant les formes.

Bon, d'un point de vue de jeune, on peut considérer que ça fait faire des économies à la Sécu, que si le vieux suicidaire est encore chez lui ça libère un appart, sans même songer aux héritiers qui, bien sûr, sont tellement attachés à leur vieux qu'ils ne sauraient souhaiter leur disparition.

Vraiment des salauds, les vieux !

Oser disposer de sa vie lorsque l'on a atteint un grand âge (alors que nous sommes devenus immortels), lorsque les maladies invalidantes commencent à s'accumuler (les toubibs et les maisons de retraite sont là pour y remédier avec toute leur science et plein de tendresse), lorsque l'on est vraiment à bout de souffrance. Surtout lorsqu'on est à bout de souffrance, puisqu'il est prévu dans ce cas d'achever le mieux médicalement...

Refuser de mourir dans les normes, c'est s'échapper, s'évader, établir un acte de liberté. C'est quasiment du nihilisme. pour le moins un scandale. Un vieux n'a pas le droit de choisir sa mort en faisant un pied de nez à une société qui veille autant à son bien-être.

C'est dégueulasse moralement, socialement, économiquement. L'anarchie, quoi !

Et que va devenir notre jeunesse au chômage si elle n'a plus la perspective d'aller torcher les vieux !

Salauds de vieux !

Pourtant, il fut un temps, dans l'Antiquité (mais c'était quand l'Antiquité !), où il était considéré qu'un vieux en fin de vie avait le droit de tirer sa révérence au moment de son choix. On appelait cela le "suicide philosophique".

Pensons surtout à éviter à des jeunes de se suicider. Car, là, c'est un réel gâchis et une insulte à la vie. Et, lorsqu'un jeune se suicide, c'est réellement la faute des "vieux" qui n'ont pas su le retenir.

Quant aux vieux, qui n'ont pas toujours vécu librement en ce bas monde, laissons-les choisir leur fin de vie. C'est leur liberté et leur droit, même si ça défrise l'Etat.

Que chacun meure selon sa conception de la dignité humaine !

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