Chapitre 19
Quatre jours plus tard, la veille de notre départ, nous nous sommes tous rendus, sauf Isa qui gardait la petite, à l’inhumation dans le cimetière de Caorches de la dépouille de Dominique Pieri.
La famille ne s’étant pas manifestée pour récupérer le corps, Marcelle a tenu à ce que nous enterrions dignement « ce M. Domi si gentil ».
– Et puis je pourrai m’occuper de fleurir sa tombe et celle de la petite !
C’est fou ce que les vieux ont besoin d’occupations. J’ai l’impression qu’ils en accumulent telle une muraille qu’ils doivent sans cesse renforcée et qui se dresse entre eux et la mort. Plus ils sont occupés, plus la muraille est épaisse.
L’ironie de l’histoire veut que la sépulture de Dominique Pieri jouxte celle d’Annabelle Patronicci. Où se trouve toujours le corps de Jacques Berton.
Le brigadier a préféré simplifier les choses.
La dalle et la stèle en marbre de Carrare ne seront jamais posées.
Nous avons seulement fait inscrire le prénom de la jeune fille sur la croix de bois de sa sépulture et déposé un bouquet champêtre sur la tombe.
« Le sanglot de Satan dans l’ombre continue. »
Hugo, Victor.
© Alain Pecunia, 2008.
Tous droits réservés.
Quatre jours plus tard, la veille de notre départ, nous nous sommes tous rendus, sauf Isa qui gardait la petite, à l’inhumation dans le cimetière de Caorches de la dépouille de Dominique Pieri.
La famille ne s’étant pas manifestée pour récupérer le corps, Marcelle a tenu à ce que nous enterrions dignement « ce M. Domi si gentil ».
– Et puis je pourrai m’occuper de fleurir sa tombe et celle de la petite !
C’est fou ce que les vieux ont besoin d’occupations. J’ai l’impression qu’ils en accumulent telle une muraille qu’ils doivent sans cesse renforcée et qui se dresse entre eux et la mort. Plus ils sont occupés, plus la muraille est épaisse.
L’ironie de l’histoire veut que la sépulture de Dominique Pieri jouxte celle d’Annabelle Patronicci. Où se trouve toujours le corps de Jacques Berton.
Le brigadier a préféré simplifier les choses.
La dalle et la stèle en marbre de Carrare ne seront jamais posées.
Nous avons seulement fait inscrire le prénom de la jeune fille sur la croix de bois de sa sépulture et déposé un bouquet champêtre sur la tombe.
« Le sanglot de Satan dans l’ombre continue. »
Hugo, Victor.
© Alain Pecunia, 2008.
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