Chapitre 30
Isabelle, épuisée, autant par la fatigue accumulée que par ce qu’elle entendait, avait demandé une pause vers treize heures trente et ne reprit l’interrogatoire que trois quarts d’heure plus tard.
Harry Godino avait englouti deux sandwiches et terminait une canette de bière quand elle revint dans le bureau. Il semblait avoir repris de l’assurance. Isabelle Cavalier en ignorait la raison. La satisfaction du criminel qui soulage sa conscience par ses aveux. Balivernes ! En tout cas, en ce qui concerne Harry Godino. Car il était persuadé que Pierre-Marie de Laneureuville saurait le sortir de là. Jamais il n’avait laissé tomber un de ses hommes.
Il ne se fit pas prier pour poursuivre son récit. Décrire la panique des familles après le second meurtre.
– Là, elles se sentaient directement menacées, mais à aucun moment elles ne nous ont soupçonnés. Elles craignaient surtout que ça ne mette au jour leurs péchés mignons…
Harry Godino profitait également de l’entrée discrète par les caves de l’immeuble où habitait Toussaint. Il disposait d’ailleurs d’un double de ses clés.
Quand il a su, en rendant discrètement visite à Bonnot le mercredi soir, que Toussaint était parti « en mission » à Strasbourg, il a senti que ça allait trop loin.
– J’ai différé mon départ prévu pour le lendemain matin et décidé d’attendre Toussaint chez lui pour lui régler son compte. J’ai passé la nuit sur son lit tout habillé et je l’ai attendu. Mais c’est Bonnot qui s’est pointé affolé vers midi moins le quart, en disant : « Les flics sont chez moi ! » J’ai compris que c’était râpé. Que Toussaint avait dû se faire piquer. Alors j’ai étranglé Bonnot avec le rosaire qui traînait sur le lit et que Toussaint avait dû récupérer après avoir violé Angeline, car moi je le lui avais laissé autour du cou…
© Alain Pecunia, 2009.
Tous droits réservés.
Isabelle, épuisée, autant par la fatigue accumulée que par ce qu’elle entendait, avait demandé une pause vers treize heures trente et ne reprit l’interrogatoire que trois quarts d’heure plus tard.
Harry Godino avait englouti deux sandwiches et terminait une canette de bière quand elle revint dans le bureau. Il semblait avoir repris de l’assurance. Isabelle Cavalier en ignorait la raison. La satisfaction du criminel qui soulage sa conscience par ses aveux. Balivernes ! En tout cas, en ce qui concerne Harry Godino. Car il était persuadé que Pierre-Marie de Laneureuville saurait le sortir de là. Jamais il n’avait laissé tomber un de ses hommes.
Il ne se fit pas prier pour poursuivre son récit. Décrire la panique des familles après le second meurtre.
– Là, elles se sentaient directement menacées, mais à aucun moment elles ne nous ont soupçonnés. Elles craignaient surtout que ça ne mette au jour leurs péchés mignons…
Harry Godino profitait également de l’entrée discrète par les caves de l’immeuble où habitait Toussaint. Il disposait d’ailleurs d’un double de ses clés.
Quand il a su, en rendant discrètement visite à Bonnot le mercredi soir, que Toussaint était parti « en mission » à Strasbourg, il a senti que ça allait trop loin.
– J’ai différé mon départ prévu pour le lendemain matin et décidé d’attendre Toussaint chez lui pour lui régler son compte. J’ai passé la nuit sur son lit tout habillé et je l’ai attendu. Mais c’est Bonnot qui s’est pointé affolé vers midi moins le quart, en disant : « Les flics sont chez moi ! » J’ai compris que c’était râpé. Que Toussaint avait dû se faire piquer. Alors j’ai étranglé Bonnot avec le rosaire qui traînait sur le lit et que Toussaint avait dû récupérer après avoir violé Angeline, car moi je le lui avais laissé autour du cou…
© Alain Pecunia, 2009.
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