Chapitre 12
Il y a une sacrée pagaille dans la rue.
Les flics entourent à bonne distance le Momo. Les passants et le voisinage, quand il n’est pas aux fenêtres, également, mais à plus grande distance.
Après concertation par échange de regards, les flics décident que le Momo n’est pas dangereux et rengainent leurs armes.
Un inspecteur s’approche du Momo qui ne cesse de murmurer : « Yvonne… Yvonne… »
– Donnez-moi ça, dit-il doucement en tendant la main vers le poignard.
Momo regarde l’inspecteur, semble sortir d’un rêve, regarde le poignard ensanglanté dans sa main couverte de sang.
Il va pour donner le poignard au flic, mais un peu brusquement, comme pour se débarrasser de l’arme, en le tenant, le con, par le manche.
L’inspecteur recule instinctivement.
Un gardien de la paix dégaine.
Momo s’affale touché en pleine tête.
Derrière les vitres du restau tout le monde se baisse. Par instinct de survie. Craignant qu’ils n’aient pris le Momo pour un ennemi public numéro un et qu’ils ne dégainent tous ensemble pour libérer la mitraille sur le rade du Marcel, qui, lui, a plongé derrière le comptoir.
Après la pagaille, ça devient franchement le bordel. Les flics commençant par s’engueuler entre eux. Certains badauds se mettant à gueuler à la bavure.
Des renforts arrivent. Deux cars de CRS.
Le temps d’écarter les badauds. De comprendre ce qui s’est passé. De se poser la question de qui a bien pu être tué. De faire le tri de la quarantaine d’habitués de chez Marcel et d’enfin poser la question : « Qui le connaissait ? » – Deux heures que ça a pris.
À quinze heures trente, un inspecteur-chef s’intéresse enfin à Ferniti.
Aux Amis est transformé en centre d’interrogatoire.
– Vous étiez son chef de service ?
– Oui.
– D’après son collègue, Ahmed, vous seriez la dernière personne à l’avoir vu ?
– C’est exact.
– Que s’est-il passé ?
– Je l’ignore.
– Lui avez-vous parlé ?
– Comme ça, je lui ai dit que c’était l’heure de la pause puis je suis venu ici déjeuner.
– Vous l’avez laissé seul ?
– Seul.
– Et les autres ?
– Quels autres ? fis Jean Ferniti comme s’il ne comprenait pas.
– Les autres employés de votre service.
– Je ne sais pas.
– Vous ne savez pas quoi ?
– Ben, où ils sont, ce qu’ils ont fait. Je suis leur chef de service, pas leur nounou.
Une heure plus tard, le Mohamed parti pour la morgue, il manquait toujours Yvonnick et Yvonne.
Ils étaient à présent réunis dans le magasin, trois inspecteurs, le fils Legrand dans tous ses états, Ahmed et Jean Ferniti.
Les flics en arrivèrent à la conclusion que Mohammed avait dû tuer un des deux absents ou les deux. Ou que l’un d’eux pouvait être son complice.
Fouille générale des locaux du service de Ferniti. Une belle surface quand même avec plein de recoins.
Au bout d’une heure, Jean Ferniti, en bon citoyen, signala que la réserve en sous-sol était le seul endroit qui n’avait pas encore été fouillé.
Remerciements de l’inspecteur-chef.
– Tiens, j’y avais pas pensé, dit Legrand.
Descente en sous-sol. Avec des torches puissantes.
Découverte des deux corps.
Rébus pour la police.
Le fils Legrand, Mohamed et Ferniti doivent se tenir à la disposition de la police.
Les lieux du crime mis sous scellés.
Gueule du fils Legrand.
Tout le monde rentre chez soi.
© Alain Pecunia, 2008.
Tous droits réservés.
Il y a une sacrée pagaille dans la rue.
Les flics entourent à bonne distance le Momo. Les passants et le voisinage, quand il n’est pas aux fenêtres, également, mais à plus grande distance.
Après concertation par échange de regards, les flics décident que le Momo n’est pas dangereux et rengainent leurs armes.
Un inspecteur s’approche du Momo qui ne cesse de murmurer : « Yvonne… Yvonne… »
– Donnez-moi ça, dit-il doucement en tendant la main vers le poignard.
Momo regarde l’inspecteur, semble sortir d’un rêve, regarde le poignard ensanglanté dans sa main couverte de sang.
Il va pour donner le poignard au flic, mais un peu brusquement, comme pour se débarrasser de l’arme, en le tenant, le con, par le manche.
L’inspecteur recule instinctivement.
Un gardien de la paix dégaine.
Momo s’affale touché en pleine tête.
Derrière les vitres du restau tout le monde se baisse. Par instinct de survie. Craignant qu’ils n’aient pris le Momo pour un ennemi public numéro un et qu’ils ne dégainent tous ensemble pour libérer la mitraille sur le rade du Marcel, qui, lui, a plongé derrière le comptoir.
Après la pagaille, ça devient franchement le bordel. Les flics commençant par s’engueuler entre eux. Certains badauds se mettant à gueuler à la bavure.
Des renforts arrivent. Deux cars de CRS.
Le temps d’écarter les badauds. De comprendre ce qui s’est passé. De se poser la question de qui a bien pu être tué. De faire le tri de la quarantaine d’habitués de chez Marcel et d’enfin poser la question : « Qui le connaissait ? » – Deux heures que ça a pris.
À quinze heures trente, un inspecteur-chef s’intéresse enfin à Ferniti.
Aux Amis est transformé en centre d’interrogatoire.
– Vous étiez son chef de service ?
– Oui.
– D’après son collègue, Ahmed, vous seriez la dernière personne à l’avoir vu ?
– C’est exact.
– Que s’est-il passé ?
– Je l’ignore.
– Lui avez-vous parlé ?
– Comme ça, je lui ai dit que c’était l’heure de la pause puis je suis venu ici déjeuner.
– Vous l’avez laissé seul ?
– Seul.
– Et les autres ?
– Quels autres ? fis Jean Ferniti comme s’il ne comprenait pas.
– Les autres employés de votre service.
– Je ne sais pas.
– Vous ne savez pas quoi ?
– Ben, où ils sont, ce qu’ils ont fait. Je suis leur chef de service, pas leur nounou.
Une heure plus tard, le Mohamed parti pour la morgue, il manquait toujours Yvonnick et Yvonne.
Ils étaient à présent réunis dans le magasin, trois inspecteurs, le fils Legrand dans tous ses états, Ahmed et Jean Ferniti.
Les flics en arrivèrent à la conclusion que Mohammed avait dû tuer un des deux absents ou les deux. Ou que l’un d’eux pouvait être son complice.
Fouille générale des locaux du service de Ferniti. Une belle surface quand même avec plein de recoins.
Au bout d’une heure, Jean Ferniti, en bon citoyen, signala que la réserve en sous-sol était le seul endroit qui n’avait pas encore été fouillé.
Remerciements de l’inspecteur-chef.
– Tiens, j’y avais pas pensé, dit Legrand.
Descente en sous-sol. Avec des torches puissantes.
Découverte des deux corps.
Rébus pour la police.
Le fils Legrand, Mohamed et Ferniti doivent se tenir à la disposition de la police.
Les lieux du crime mis sous scellés.
Gueule du fils Legrand.
Tout le monde rentre chez soi.
© Alain Pecunia, 2008.
Tous droits réservés.
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