Chapitre 3
Vautré dans le canapé de la villa, anéanti, n’ayant cessé de grelotter qu’à partir du troisième armagnac, Gérard se demandait de quel genre d’hallucination il avait bien pu être victime.
De quelle malédiction, plutôt !
La dernière fois qu’il avait contemplé le corps de Christine, il était peut-être mort – mais entier ! Et il gisait à même le sol dans un des blockhaus de la pointe Saint-Gildas.
Il aurait même dû y être découvert dans les vingt-quatre heures. Quarante-huit heures tout au plus. Tellement le lieu était fréquenté. D’autant plus qu’il l’y avait laissé un vendredi en début soirée.
Il ne méritait pas une telle persécution. Surtout qu’elle était morte sans souffrir. Dire qu’elle ne s’en était pas rendu compte serait beaucoup dire. Mais il avait fait pour le mieux. Avec mérite, vu la façon dont elle lui avait pourri la vie depuis onze ans. Et qu’elle aurait continué de la lui pourrir. Consciencieusement, méticuleusement, jour après jour, nuit après nuit. S’il n’y avait pas mis un terme.
© Alain Pecunia, 2008.
Tous droits réservés.
Vautré dans le canapé de la villa, anéanti, n’ayant cessé de grelotter qu’à partir du troisième armagnac, Gérard se demandait de quel genre d’hallucination il avait bien pu être victime.
De quelle malédiction, plutôt !
La dernière fois qu’il avait contemplé le corps de Christine, il était peut-être mort – mais entier ! Et il gisait à même le sol dans un des blockhaus de la pointe Saint-Gildas.
Il aurait même dû y être découvert dans les vingt-quatre heures. Quarante-huit heures tout au plus. Tellement le lieu était fréquenté. D’autant plus qu’il l’y avait laissé un vendredi en début soirée.
Il ne méritait pas une telle persécution. Surtout qu’elle était morte sans souffrir. Dire qu’elle ne s’en était pas rendu compte serait beaucoup dire. Mais il avait fait pour le mieux. Avec mérite, vu la façon dont elle lui avait pourri la vie depuis onze ans. Et qu’elle aurait continué de la lui pourrir. Consciencieusement, méticuleusement, jour après jour, nuit après nuit. S’il n’y avait pas mis un terme.
© Alain Pecunia, 2008.
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